Pierre-Louis Malatray, développeur indépendant
Contexte
Je suis développeur indépendant et je travaille avec PG dans de petites entreprises qui recherchent le moindre coût et le maximum de fiabilité.
La fiabilité, c'est aussi pour moi, parce que je ne veux pas courrir remettre en route les serveurs chez mes clients ! Il faut que ça tourne tout seul.
Premier exemple
J'ai développé un logiciel spécifique pour gérer des créances dans une société de recouvrement. Il fonctionne en client/serveur avec 5 postes clients sous Windows 98 par ODBC, 6 jours sur 7.
Initialement, le moteur de base de données (Sybase SQL Anywhere) tournait sur un des postes client. Solution techniquement loin d'être idéale mais économique. La base comptait 200 Mo lorsque les utilisateurs ont commencé à se plaindre de la lenteur du système, c'était en 1999.
Il a donc fallu trouver une solution fiable et économique pour mettre en place un serveur dédié. J'ai choisi GNU/Linux et PostgreSQL après quelques essais sur différents moteurs. Les performances étaient équivalentes avec la base que j'utilisais. A l'époque, les moteurs SQL libres n'étaient pas légion. PostgreSQL était purement en license GPL, ce qui a finalement emporté mon choix pour des raisons de perrennité et de transparence. J'ai été impressionné, en lisant les mails qui circulaient sur la liste de PG, de voir avec quelle célérité les problèmes des administrateurs de bases de données étaient résolus !
Finalement, le logiciel tourne avec PostgreSQL version 6.4, une base de 400 Mo, aujourd'hui, avec 19 tables appuyé sur une RedHat 6.0. Ce serveur tourne depuis 1999 en 24/24 avec un VACUUM (régénération des index et purge du soft delete) hebdomadaire et un reboot mensuel, tout ceci depuis la cron donc en automatique.
Quelque remarques : Ce serveur a subi, au fil du temps, quelques avaries, mort de la carte mère, onduleur HS, court circuit sur le câble réseau par écrasement de celui-ci. Des resets répétés des utilisateurs qui trouvaient que le serveur ne démarrait pas assez vite après une coupure de courant prolongée. PostgreSQL = 0 défaut. Pas une ombre au tableau
Lorsque je codais les requêtes SQL pour migrer sous PG, j'avais quelques inquiétudes au sujet de la syntaxe notamment pour la conversion des entiers. Tout ceci s'est dissipé à partir de la version 7.0 :)
Deuxième exemple
J'utilise PG sur un logiciel personnel qui me sert à faire mes comptes. PostgreSQL version 7.2, une base de 50 Mo avec 8 tables. Cette appli me sert essentiellement 'd'éclaireur' pour les essais divers et variés de moteurs SQL, d'outils de développement etc… Le serveur tourne sous ma propre distribution (noyau 2.4.21) et je ne m'en occupe jamais sauf pour installer une distribution plus récente. PG fonctionne parfaitement.
Conclusion
PostgreSQL est aujourd'hui un moteur SQL qui n'a pas à rougir devant ses concurrents commerciaux. Les connectivités ODBC, JDBC sont implémentées et fiables. Il supporte toute la puissance du langage SQL ANSI92. La mise en route et la sécurisation sont simples et logiques.
La documentation est très bien faite. Le volume des bases que j'utilise est faible, j'aimerais tester des volumes plus importants (plusieurs Go) mais je n'ai réussi à convaincre personne pour l'instant
Voici mon humble témoignage, espérant qu'il amènera sa pierre à l'édifice
Pierre-Louis Malatray
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Jean-Paul Argudo le 11/09/2004